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NE PAS CLIQUER
LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏSTE
2024-04-21
REMOUS
par Marc Laimé, dimanche 21 avril 2024 @ 07:52

La nouvelle ministre déléguée aux Outre Mer accompagnait Gérard Darmanin en Guadeloupe, où ce dernier a annoncé un couvre feu pour les mineurs à Pointe à Pitre. Ne connaissant rien à la crise de l’eau qui sévit dans l’ile, la nouvelle ministre a enjoint les Guadeloupéens à payer leurs factures s’ils veulent avoir de l’eau. Une saillie méprisante dénoncée dans une lettre ouverte assassine par deux représentants des usagers, dont l’un membre du Comité de surveillance du SMAEAG, le nouveau syndicat mixte créé par l’Etat en 2021, en place de son prédécesseur failli le SIEAAG, qui se révèle tout aussi incapable de conduire sa mission à bien.

« Madame la Ministre déléguée,

Une fois de plus, un représentant de l’Etat vient nous infantiliser, alors que vos propos sont le reflet de votre ignorance des réalités dans ce domaine du secteur public, ou vous venez nous demander, de payer 80% du montant des factures émises, alors que le SMGEAG n’a comme recette que 64% de la facturation, souventes fois insincère, et que vous feignez d’ignorer, que payer une fourniture non conforme relève de l’abus de droit et que nous sommes fondés, à apliquer l’exception d’inexécution, de par : les tours d’eaux, pour diverses raisons, dont les non conformités pour des raisons plurielles, excès d’aluminium, turbidité, présences de bacilles, de coliformes fécaux, excès de chlore, présence de pesticides dilués, ce qui est coutumier dans l’eau agricole qui est la variable d’ajustement de l’eau potable avec toutes ces irrégularités opérationnelles dont l’absence de DUP,.etc.

Ce propos, madame la Ministre déléguée est inacceptable, et démontre le peu de soucis, voire le mépris que vous avez pour nos populations, à qui vous venez de dire : si vous voulez un réseau d’eau potable, vous n’avez qu’à vous le payer vous même en payant les factures émises. Ignorez vous donc les irrégularités et manquements chroniques où le volume prélevé est 4 fois supérieur à celui réellement consommé voire facturé, ce qui est formellement interdit par la loi.

Et pourtant vos « mis à disposition » (des représentants de l’Etat détachés par Paris qui assurent la tutelle du syndicat, NDR), ne dénoncent ni ne corrigent cette anomalie.

Que dire de cette anomalie qui sert de base au prélèvement de la taxe de l’Office de l’eau (ODE 971), dont le DGD mis à disposition pâr l’ODE 971, n’a pas mission de recouvrer cette taxe, que pourtant il prélève sans pourtant la reverser à son destinataire, alors que destinée à la restauration des millieux endommagés. Ce qui relève du pénal, en tant que prélèvements pour compte de tiers, qu’il a moratorisé, sans pourtant en payer la 1° échéance, ce qui rend exigible l’intégralité de la créance et taxes additionnelles et induit l’aggravation indue de l’octroi de mer interne et de l’assiette de la TVA.

Que dire de l’appauvrissement chronique des défavorisés, contraints quotidiennement d’acheter de l’eau en bouteille plastique, que l’on n’arrive pas à collecter pour les détruire ce qui appauvrit nos compatriotes en réduisant leur pouvoir d’achat alors que sur un archipel où le taux de chômage est de 37%, tout ceci conforte l’aggravation des ressentis des usagers, tout en polluant l’environnement, alors que la fourniture d’eau relève des mesures compensatoires incombant au SMGEAG.

Que dire de la chlordécone, notre Tchernobyl local se traduisant par des siècles de transmission de maladies génétiques transmises, sans omettre le surcout des filtrations adéquates avec écretage en tête, remplacée pour des raisons économiques par des filtres à sable, et le traitement au charbon actif, coutant de plus en plus cher, ceci s’ajoutant au champ de mines des fosses septiques devenues puisards, n’assurant plus de fonctions épuratives.

Que dire du silence bruyant du service réclamations du SMGEAG, aggravant le ressenti des usagers. D’autant que votre DGD est incapable de faire face à l’ampleur de la tâche qui lui a été confié, témoignage de l’incompétence chronique de la politique que vous poursuivez sans vous être adressée aux usagers, encore moins les écouter.

Pour débuter, nous répondrons à votre mépris, par un boycott des paiements des factures, conformément aux dispositions que nous permet le droit de notre état, de par l’exceptio non adeniplete contractus et dégageons d’ores et déjà toutes responsabilités sur les réactions diverses de nos usagers, notamment les plus défavorisés qui subissent, l’outrage de la suffisance de ceux des agents du SMGEAG, qui entretiennent cette engeance, que nous n’acceptons plus.

Nous vous rappelons que nous sommes aussi citoyens-électeurs, donc non complices des taiseux complices actifs et passifs de l’héritage que vous acceptez. et nos réactions prochaines s’ajouteront à notre campagne de non paiement.

Sachez que chez nous quand vous semez de manière méprisante les causes du réveil de pesanteurs d’histoires, vous plantez aussi une graine de vent ou vous verrez pousser un arbre cyclone. Vous assumerez les conséquences de vos choix.

Bonne réception. »

Jacques Davila et Germain Paran, secrétaire général de CDUEG

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2024-04-20
VAGUES
par Marc Laimé, samedi 20 avril 2024 @ 07:31

Interrogé par un sénateur, le ministre de la Transition écologique rappelle le dispositif que l’état entend déployer dans les Drom pou faire face au recul du trait de côte.

La question de M. Dominique Théophile (Guadeloupe - RDPI) publiée le 11/04/2024 :

« M. le président. La parole est à M. Dominique Théophile, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

M. Dominique Théophile. Ma question s’adresse à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

Monsieur le ministre, le 8 mars 2024, l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) publiait un rapport sur les conséquences du recul du trait de côte. Ce rapport, bien que déjà très alarmant, a été complété la semaine dernière par celui du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).

Les chiffres qui en ressortent font froid dans le dos. En 2028, environ un millier de bâtiments pourraient être touchés par le recul du trait de côte à l’échelle nationale. Encore pire, en 2050, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le niveau de la mer aura augmenté d’un mètre ; à cette même échéance, le Cerema estime que 5 200 logements et 1 400 locaux d’activité, représentant une valeur totale de plus de 1,2 milliard d’euros, pourraient être affectés par ce recul.

Ces scénarios illustrent les possibles conséquences de l’inaction face aux effets du changement climatique, qui obligeront nombre de nos compatriotes de l’Hexagone comme des outre-mer à changer de logement ou à l’adapter.

Parmi les personnes les plus affectées figurent les habitants de mon département, la Guadeloupe, où 500 foyers, composés majoritairement de personnes âgées, voient leur vie menacée du fait de leur exposition aux phénomènes climatiques naturels.

Dans le cadre de la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi Climat et Résilience, le Gouvernement a instauré un nouvel instrument, le bail réel d’adaptation à l’érosion côtière, afin d’accompagner ces familles et de les aider à se reloger. Toutefois, ce bail concerne avant tout les propriétaires. Or la majorité des victimes de l’érosion en Guadeloupe ne le sont pas ; elles ne peuvent donc pas bénéficier de ce dispositif de droit commun.

Monsieur le ministre, face à l’ampleur de ces scénarios, l’anticipation s’impose. Les acteurs locaux sont déjà prêts et engagés, mais ils ont besoin de ressources.

Quelles sont les mesures prévues pour les accompagner et rendre le relogement de ces familles le moins pénible possible ? Quelles actions l’État mettra-t-il en place pour mieux appréhender ce phénomène et renforcer l’information des acquéreurs comme des locataires ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.) »

Publiée dans le JO Sénat du 11/04/202.

La réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires publiée le 11/04/2024 :
« Réponse apportée en séance publique le 10/04/2024

M. le président. La parole est à M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.

M. Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires. Monsieur Théophile, compte tenu de votre engagement en faveur de la sauvegarde des récifs coralliens, des départements et régions d’outre-mer (Drom) de façon générale, et de la Guadeloupe en particulier, je ne suis pas surpris que vous me posiez cette question véritablement d’actualité. En effet, le Cerema a publié la semaine dernière les cartes aux horizons 2030, 2050 et 2100 des départements les plus touchés par la montée des océans, ainsi que les scénarios qu’il envisage.

La première raison pour laquelle mon ministère a commandé cette cartographie et fait en sorte qu’elle soit publiée est exactement la même que la vôtre lorsque vous m’interrogez sur ce sujet : il s’agit de favoriser la prise de conscience. Car 2050, ce n’est pas si loin !

En 2050, plus de 5 000 logements seront touchés par le recul du trait de côte et, sur ce nombre, 10 % se situent en Guadeloupe. Il est donc nécessaire d’examiner précisément l’évolution de ce phénomène sur votre territoire.

Une mission d’inspection spécifique aux outre-mer est en cours, afin d’étudier de manière plus fine la typologie particulière des habitats ultramarins. Dans l’Hexagone, on observe une surreprésentation des propriétés et des résidences secondaires parmi les 20 % d’habitations les plus touchées sur le littoral. Ce n’est pas nécessairement le cas partout, comme vous l’avez dit.

Très concrètement, le plan national d’adaptation au changement climatique, qui sera présenté dans les prochaines semaines et que connaît bien le sénateur Dantec, comprend un volet consacré à la montée des océans. Quant au projet de loi de finances pour 2025, il prévoira les dispositifs d’accompagnement budgétaire nécessaires.

La mission confiée à la députée Sophie Panonacle vise à définir, en concertation avec l’Association nationale des élus du littoral (Anel), et en particulier le maire des Sables-d’Olonne, la meilleure répartition possible des financements dédiés à l’information, à l’indemnisation et à la capacité de construction en zone rétro-littorale.

Voilà ce à quoi nous travaillons, avec un impératif : ne pas rester dans l’inaction.

Dans certains endroits il faudra construire des digues ; dans d’autres, il faudra replanter des mangroves ; et, dans d’autres encore, il faudra éviter de mener un combat perdu contre la mer, selon ce que nous diront les experts.

Vous aurez l’occasion de vous exprimer très rapidement sur cette panoplie de mesures que nous envisageons, qui vont de l’étude des phénomènes à l’indemnisation. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI, ainsi que sur des travées du groupe INDEP.) »

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2024-04-18
FLUX
par Marc Laimé, jeudi 18 avril 2024 @ 17:06

Une note d’analyse de France stratégie.

Dans sa nouvelle publication, France Stratégie aborde la question de la ressource en eau renouvelable, nécessaire aux différents usages anthropiques et au fonctionnement des milieux aquatiques. Cette ressource a diminué de 14 % en France au cours des quinze dernières années et cette tendance pourrait s’accentuer, à certaines périodes de l’année et sur certains territoires, en lien avec le changement climatique. Pour documenter ce phénomène, les auteurs établissent un panorama des prélèvements et des consommations selon son utilisation finale. Une première étape d’un travail plus large de prospective sur les usages de l’eau à horizon 2050, réalisé à la demande du Premier ministre et qui sera publié à l’automne 2024.

Une analyse plus fine des usages finaux de l’eau

Quel est l’état actuel des connaissances de la demande en eau ? Quelles sont les dynamiques spatiales de cette demande ? En distinguant les notions de prélèvements et de consommation - c’est-à-dire la part des prélèvements ne retournant pas directement aux milieux - les auteurs établissent un panorama selon son utilisation finale, à un niveau plus fin que les statistiques usuelles. Sur les 30 milliards de mètres cubes prélevés en 2020 en France hexagonale et en Corse, 47 % sont imputables au secteur énergétique, essentiellement pour le refroidissement des centrales électriques. Ces prélèvements pour l’énergie sont particulièrement élevés dans le bassin versant de Rhône-Méditerranée en raison de la présence de centrales nucléaires en circuit ouvert.

Une réévaluation de la consommation en eau

Les « facteurs de consommation », qui permettent de passer des prélèvements à la consommation ont été réévalués. Par exemple, s’agissant de l’industrie, ils ont été revus de 7 à 17 %. La consommation d’eau de l’industrie reste nettement plus faible que celle liée à l’irrigation agricole (9 % du total contre un peu moins des deux tiers). Au-delà de l’irrigation pour des cultures destinées à l’alimentation humaine, l’irrigation pour des cultures destinées l’alimentation animale y contribue significativement.

Une première estimation du phénomène d’évaporation lié au stockage de l’eau

L’analyse aborde la question des stockages d’eau artificiels (hydroélectricité, retenues agricoles, plans d’eau d’agrément...), qui ne sont aujourd’hui pas considérés comme consommateurs d’eau. Une première estimation du phénomène d’évaporation montre qu’ils pourraient engendrer une consommation de l’ordre d’un milliard de mètres cubes par an, élevant donc la consommation annuelle totale à 5,4 milliards de mètres cubes.

Lire la note et sa notice méthodologique :"

https://www.strategie.gouv.fr/publications/prelevements-consommations-deau-enjeux-usages

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2024-04-17
VAGUES
par Marc Laimé, mercredi 17 avril 2024 @ 08:54

Grapheal, une startup « Deeptech », spécialisée dans les biocapteurs, et le laboratoire EDYTEM, une unité mixte de recherche CNRS/Université de Savoie-Mont Blanc, annoncent la mise au point au sein de leur laboratoire commun « Fluorograph » de capteurs portables pour surveiller la pollution de l’eau aux PFAS. Ces capteurs miniatures sont capables de mesurer directement sur le terrain les traces de pollution liées aux composés per- et polyfluoroalkyles (PFAS) présents dans l’eau.

Les PFAS constituent une famille d’environ 12 000 molécules aujourd’hui utilisées dans un très grand nombre d’applications et dispositifs en raison de leurs propriétés uniques.

Un grand projet cartographique a montré qu’on les retrouve dans des milliers de sites en Europe. Du fait de leur exceptionnelle persistance, de leur toxicité et de leur (bio) accumulation, les PFAS sont désormais qualifiés de "polluants éternels". Ils sont à l’origine de problèmes de santé et de dommages environnementaux importants. Pour ces raisons, la détection des PFAS à l’état de traces et leur suivi sont devenus une priorité mondiale. Actuellement, l’évaluation de la contamination des sources d’eau par les PFAS est très complexe et nécessite des analyses en laboratoire utilisant des équipements sophistiqués et coûteux.

Pour répondre à cette problématique, le laboratoire Fluorograph a mis au point un capteur électronique miniature (de la taille d’une carte de crédit) capable de réaliser ces tests directement sur le site de prélèvement, simplifiant considérablement la réalisation des cartes de contamination. Les premiers résultats des tests issus de ces nouveaux capteurs sur la détection dans l’eau d’une des molécules de PFAS les plus communes, le PFOA (acide perfluorooctanoïque), ont montré des seuils de détection de l’ordre de 300 ng/L, c’est-à-dire en dessous du seuil règlementaire de l’Union Européenne autorisant au maximum 500 ng/L de PFAS dans l’eau potable.

« La sensibilité élevée et la simplicité d’usage du capteur Fluorograph vont permettre de détecter de manière quantitative les PFAS directement sur site et de satisfaire la forte demande de cartographier les zones polluées et de suivre leur évolution, » indique Guy Royal, chercheur à EDYTEM. « C’est un outil précieux pour les chercheurs de terrain, les organismes de réglementation et le personnel chargé de la gestion de l’eau. »

« Parce qu’il est produit par électronique imprimée et fait appel à un capteur en carbone, son impact environnemental est très réduit » ajoute Vincent Bouchiat, président de Grapheal. « L’analyse sur le point de prélèvement va créer une réelle simplification logistique, il va permettre d’augmenter la densité des tests tout en réduisant significativement la charge financière liée aux analyses fréquentes de l’eau. Dans ce cadre, Grapheal recherche des partenaires industriels afin d’accompagner l’industrialisation de sa solution et la montée en volume de sa production. »

Grâce à ces premiers résultats, le laboratoire commun Fluorograph se positionne comme un acteur de premier plan dans le domaine des solutions de surveillance de l’environnement, capable de relever les défis émergents en matière de qualité de l’eau et de lutte contre la pollution. Ce dispositif de mesure électrochimique constitue une avancée marquante pour la science environnementale et la santé publique. En mettant l’accent sur la recherche, la durabilité et le déploiement de nanotechnologies respectueuses de l’environnement, il pourrait avoir un impact positif sur les écosystèmes et les communautés du monde entier.

 Grapheal est une startup « Deeptech », spécialisée dans la réalisation et l’industrialisation de biocapteurs numériques rapides et sensibles à base de nanodispositifs électrochimiques propriétaires. Créée en 2019 en essaimage du CNRS, elle est dirigée par les scientifiques à l’origine des technologies mises en œuvre depuis 2010 à l’Institut Néel du CNRS de Grenoble. Les dispositifs développés sont basés sur de nouveaux matériaux carbonés permettant la détection à haute sensibilité de marqueurs chimiques et biochimiques et sont destinés à s’interfacer facilement avec des technologies mobiles telle que le smartphone. Ces innovations ont été récompensés par de nombreux prix, notamment un « Best-off innovation award » au CES de Las Vegas en 2022.

https://grapheal.fr/

 Le laboratoire EDYTEM (Environnements, DYnamiques et TErritoires de la Montagne), associant l’Université Savoie Mont Blanc et le CNRS, étudie les environnements de montagne en combinant sciences de la Terre, du vivant, et sciences humaines. Il se concentre sur la biodiversité, les impacts du changement climatique, et le développement durable des territoires de montagne. À travers une approche interdisciplinaire, EDYTEM vise à comprendre les dynamiques naturelles et humaines des montagnes pour y promouvoir une gestion durable. Collaborant avec des partenaires et des compétences scientifiques très variées, ses recherches contribuent à la conservation des écosystèmes montagneux et à leur adaptation aux défis environnementaux et sociaux dont notamment la qualité de l’eau. L’Université Savoie Mont Blanc (USMB) compte 18 laboratoires de recherche qui déploient leur expertise sur trois grands axes thématiques : « Interactions Homme environnement », « Services et industries du futur », et « Patrimoine culturel et société en mutation ».

https://edytem.osug.fr/

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2024-04-08
REMOUS
par Marc Laimé, lundi 8 avril 2024 @ 09:51

À 108 jours du début des Jeux olympiques de Paris, une nouvelle étude menée par l’ONG Surfrider Fondation, consultée par France Inter, révèle que la Seine n’est toujours pas adaptée à la baignade. Plusieurs prélèvements réalisés à Paris depuis septembre 2023 indiquent la présence de plusieurs bactéries à des niveaux qui dépassent les normes fixées par la Fédération internationale de natation.

Ils ont l’air malins tous les ravis de la crèche, Hidalgo, Macron, Le Monde, Libération, Brut, qui rivalisent dans le déni à qui mieux mieux, et relaient en boucle les mensonges extravagants diffusés depuis dix ans autour de ce qui demeurera comme un cas d’école de la manipulation de l’information.

Ici nul besoin d’invoquer les fermes à trolls de Saint-Petersbourg, le FSB, le SVB, le GRU et les « cyberattaques » qui menacent la civilisation occidentale jusque dans nos collèges…

L’ensemble des « élites » concernées mentent effrontément et s’étonnent dans le même temps du discrédit qui les frappe. Eclairant.

L’ONG Surfrider Fondation a réalisé elle-même, depuis le mois de septembre 2023, des prélèvements réguliers, au niveau du Pont de l’Alma et du Pont Alexandre III, là où doivent justement se dérouler les épreuves de natation marathon, de triathlon et de paratriathlon lors des olympiades de Paris l’été prochain.

Ces prélèvements ont été réalisés en partenariat avec le laboratoire Eau de Paris (le même que la mairie de Paris) et Analy-Co, « aussi bien à la suite de fortes pluies que par des journées ensoleillées ».

Parmi les 14 prélèvements réalisés, 13 révèlent la présence de bactéries

Parmi les 14 prélèvements réalisés, 13 révèlent la présence de certaines bactéries, notamment l’Escherichia coli et les entérocoques, à des niveaux supérieurs aux normes définies par la Fédération internationale de natation. Les seuils de qualité de l’eau se dégradent particulièrement après des épisodes pluvieux de très forte intensité qui font saturer les égouts et poussent à des rejets d’eaux usées dans la Seine.

Les analyses effectuées par Surfrider montrent des concentrations en E. coli régulièrement supérieures à 2 000 ufc/100 ml (maximum de 7 250 sous le pont de l’Alma le 7 février) et à 500 ufc/100 ml pour les entérocoques (maximum de 1 190 à la même date). Face à ces résultats « alarmants », Surfrider exprime ses « inquiétudes croissantes quant à la qualité des eaux de la Seine » et pointe les « risques » pour les athlètes, et au-delà pour les Franciliens, « à évoluer dans une eau contaminée ».

"On est deux à trois fois au-dessus des normes minimum impératives pour une pratique saine des athlètes pendant la saison", alerte Marc Valmassoni, Coordinateur de campagne chez l’ONG. Une présence bactériologique qui a des conséquences potentiellement graves pour les athlètes : "En termes sanitaires, ils sont exposés à des pathologies comme la gastro-entérite, la conjonctivite, l’otite ou des problèmes cutanés."

Le mois dernier, le préfet de la région Île-de-France avait réaffirmé qu’il n’y avait "pas de plan B" pour ces épreuves de natation en eaux libres en cas de pollution de la Seine. La mairie de Paris compte sur le nouveau bassin de rétention, tout près de la gare d’Austerlitz, pour stocker les eaux de pluie, mais pour l’ONG, spécialiste des eaux de baignade, ce ne sera peut-être pas suffisant.

"Ça laisse une chance s’il y a des épisodes pluvieux modérés", précise Marc Valmassoni, mais "le bassin ne pourra pas stocker l’ensemble du ruissellement si un évènement pluvieux est très important. Donc, à partir du moment où il sera en incapacité de tout stocker, les eaux supplémentaires vont complètement ruisseler ou se déverser dans la Seine et vont avoir un impact sur la qualité bactériologique" du fleuve.

D’ici les Jeux olympiques, Surfrider Fondation veut continuer ses prélèvements pour vérifier la qualité de l’eau en toute transparence.

Lire aussi :

 Royaume-Uni : l’état peu reluisant de la Tamise révélé par la course Oxford-Cambridge

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/royaume-uni-l-etat-peu-reluisant-de-la-tamise-revele-par-la-course-oxford-cambridge_6443008.html

France info, 8 avril 2024.

 Baignades en Seine et JO 2024 : quand la fable tourne au fiasco

https://blog.mondediplo.net/baignades-en-seine-et-jo-2024-quand-la-fable

Carnets d’eau, Le Monde diplomatique, 8 août 2023.

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2024-04-06
REMOUS
par Marc Laimé, samedi 6 avril 2024 @ 17:30

Il manque actuellement 250 m3 d’eau à distribuer par heure sur le Feeder de Belle eau cadeau (la conduite principale de l’ile). Ce à quoi s’ajoutent d’importantes fuites d’eau. Le SMGEAG annonce le retour de tours d’eau obligatoires et « solidaires ». Les explications de Marcus Agbekodo, le directeur délégué à la radio RCI.

À cause de la sécheresse, c’est le retour des tours d’eau dans de nombreuses communes de Guadeloupe. Il manque 250 mètres cube d’eau par heure à distribuer sur le réseau du SMGEAG (Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement en Guadeloupe).

Le réseau est aussi impacté par des fuites importantes. Conséquences immédiates : des foyers situés sur les hauteurs des Abymes, de Gosier, de Goyave et de Saint-François sont privés d’eau régulièrement.

Marcus Agbekodo, le directeur délégué du SMGEAG, s’en explique :

« Les tours d’eau sont des tours d’eau solidaires. Chaque semaine, on envoie un planning des tours d’eau. Ceux qui sont dans les hauteurs, aux Abymes, au Gosier ou à Goyave par exemple ont manqué d’eau car il n’y a pas assez de pression pour les alimenter. C’est ce qui se passe aussi à Saint-François où il y a très peu d’eau dans le réservoir. Il y a des quartiers de Saint-François qu’on ne peut pas alimenter. La situation va durer encore un an, voire deux car la situation est vraiment très dégradée. Et quand je n’ai pas d’eau, je ne peux pas l’inventer. Il faut aujourd’hui trouver de nouvelles ressources et renouveler massivement les réseaux pour ne pas perdre de l’eau. »

Selon le SMGEAG, la Guadeloupe ne souffre pas de déficit hydrique. « La preuve, il pleut beaucoup ». Mais, en période de sécheresse, assure-t-il, vu la perte dans les tuyaux, l’eau n’arrive pas au robinet pour tout le monde. À Saint-François, ce serait au moins 60% d’eau qui serait perdue.

Contexte : le nouveau syndicat mixte créé en 2021 après la faillite de son prédécesseur dysfonctionne toujours allégrement. Soutenu financièrement à bout de bras par l’AFD et la Banque des territoires qui y injectent plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année pour assurer les fins de mois, il est dans l’incapacité de remettre en état un réseau qui demanderait un milliard d’euros d’investissement.

Idem pour l’assainissement, totalement défaillant.

L’ARS estime que dans dix ans on ne pourra plus se baigner en Guadeloupe.

Le secteur du tourisme s’émeut.

Les autorités appliquent le mot d’ordre immuable venu de Paris : PAS DE VAGUES…

Eau du robinet, samedi 4 avril 2024. Photo DR.

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2024-03-30
REMOUS
par Marc Laimé, samedi 30 mars 2024 @ 09:57

Le Président de Rhône-Sud, le syndicat producteur d’eau potable géographiquement proche d’Arkema, et de ce fait gravement impacté par la pollution aux PFAS, a interrogé le Premier Ministre sur le financement du traitement de la pollution de l’eau potable par les PFAS. Selon le Président de Rhône-Sud, 10 M€ seront nécessaire pour la mise en place du traitement par le charbon actif

Comme cette pollution vient quelques années après d’autres pollutions, elles-mêmes très couteuses, une aide de l’Etat a été sollicitée en direction du Premier Ministre.

Toute une chaine administrative aurait même autorisé le pollueur Arkema à rejeter ses effluents pollués dans le Rhône. Ce qui au passage dégage Arkema de toute responsabilité dans l’affaire.

Est-ce par maladresse, que ce même président aurait avancé la faute de l’Etat qui aurait autorisé Arkéma à rejeter ses effluents pollués dans le Rhône, pour demander l’aide financière de l’Etat ?

Dans son allocution, le Président de Rhône Sud a stigmatisé la Préfecture qui l’avait renvoyé vers l’ARS, accusant la Préfète d’avoir mal défendu les victimes de la pollution.

Réponse de la Préfète : l’accusation du pollueur devant la justice aurait échoué, car il n’y avait pas de règlementation interdisant les rejets, et la plainte aurait de ce fait abouti à un rejet de l’accusation.

Elle a également insisté sur le fait que la pollution aux PFAS n’était pas que locale mais « qu’elle existait de partout ». « Qu’elle était même mondiale ».

Attal a défendu la Préfète en disant que l’administration ne faisait qu’appliquer les directives du gouvernement et donc celles de l’Etat. Etat qui de ce fait prendrait sa part financière pour mettre en place le traitement de l’eau.

Une solution a même été avancée par la Préfète. Le financement d’une installation de traitement sera aidé par l’Agence de l’Eau dont elle est membre dirigeante (vice-présidente ?).

Personne ne s’est opposé à cette solution qui renvoie la charge de la réparation d’une pollution dont on connaît le fautif, Arkema, vers les usagers de l’eau qui financent l’Agence de l’Eau à 85 %.

Au passage, comment accepter sans sourciller la mise hors cause du pollueur par le fait qu’il aurait été autorisé par l’Etat à rejeter sa pollution dans le Rhône ?

Le Premier Ministre a très mal, voire pas du tout, présenté de solution au problème des PFAS. Inacceptable : il a validé la pire des solutions qui renvoie le coût du traitement d’une pollution dont on connaît le fautif, sur la facture d’eau des usagers, via l’Agence de l’Eau RMC.

Répétons pour l’avoir tous bien en tête, que l’Agence de l’Eau est financée à 85 % par les usagers domestiques via leur facture d’eau !

Ces usagers domestiques, qui sont les seuls à traiter leurs eaux usées, en plus de la pollution agricole par les pesticides, vont-ils être surfacturés de la réparation d’un préjudice industriel dont ils ne sont pas responsables ?

Peut-on accepter sans réagir de voir Rhône-Sud, la Préfecture, et même le Premier Ministre, dégager de fait la responsabilité d’Arkema, et charger les usagers de la réparation financière d’une faute dont ils ne sont pas responsables ?

La contribution involontaire des usagers payeurs ne dépolluera que l’eau mise en réseau AEP mais ne traitera pas la pollution environnementale en cascade de l’usine au fleuve et à la mer... dont on ne mesure pas les conséquences avec ces polluants éternels.

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REMOUS
par Marc Laimé, samedi 30 mars 2024 @ 08:44

Les faits répétés et trop fréquents exercent une pression de pollution chronique qui dégrade durablement les mieux.

« Il s’agit notamment de la pollution des eaux observée dans le Golfe du Morbihan (entre Baden et l’île aux Moines) au début février 2024, ou de la pollution par les boues de station d’épuration de Landaul, observée depuis décembre 2023. Quoique l’association se soit rendue trois fois sur place, aucune action de remédiation (remise en état) du site n’a été engagée par les pollueurs.

En plus de ces cas ayant donné lieu à dépôt de plainte, l’association a reçu nombre de signalements portant sur des écoulements d’eaux usées, parfois rapidement réparés par le responsable (la collectivité ou le délégataire type Veolia ou Saur).
Les stations d’épuration sont dimensionnées au milieu récepteur dans lequel elle rejette les eaux traitées. Ainsi, si le cours d’eau est un petit ruisseau, les conditions de rejet seront plus exigeantes qu’en pleine mer...bien que cela reste très discutable.

Dans le cas de Landaul, le fonds du fossé, milieu récepteur du point de rejet est totalement colmaté et des couleurs rougeâtres au fond ont également été observées. L’état de dégradation du milieu est tel que toute vie sensible au milieu ne peut survivre. Des amas de ponte d’amphibiens ont été observés en nombre d’une dizaine entre l’enceinte de la station dépuration et la zone de rejet. Il s’agit d’une observation de ponte de grenouille rousse ou agile (espèces protégées en France). Le site est un donc un habitat pour ces espèces protégées au titre de l’arrêté ministériel du 08 janvier 2021 et leur milieu également au titre de l’article L 411 – 1 du code de l’environnement. Dès lors, ce milieu abritant ces espèces ne peut être dégradé.

Un projet de construction de feeder (tuyau) d’alimentation en eau potable depuis le Blavet pour le territoire d’AQTA (interconnexion Baud-Brec’h) vient au secours des risques de pénuries en eau qui ont été durement vécus en 2022, et qui ont malheureusement la forte probabilité de se renouveler. Si l’approvisionnement en eau potable est une démarche louable, elle vient ici au secours du développement du pays d’Auray, mais cette eau potable se transformera inévitablement en eau usée... A-t-on prévu le nécessaire pour traiter ces prochains volumes ?

S’agissant du signalement de Bubry, les eaux polluées ont été rejetées dans le cours d’eau du Brandifrout qui fait l’objet d’une protection particulière : un arrêté préfectoral de protection de biotope pour la mulette perlière signé en 2021.
Le constat est sans appel : tout le réseau d’assainissement dysfonctionne dans les territoires littoraux (Auray Quiberon Terre Atlantique, Golfe du Morbihan Vannes Agglomération et Lorient Agglomération probablement dans une moindre mesure).

Ces territoires subissent une énorme pression pour l’ouverture à l’urbanisation.

Outre l’attention de que nous réservons à la bonne application du principe de zéro artificialisation nette (ZAN), la ressource en eau reste notre point d’attention de plus crucial.

Nos activités humaines dépendent de nos capacités d’assainissement et de notre ressource en eau. L’eau et les rivières, sont à la fois milieu approvisionnement en eau potable et milieu récepteur des eaux traitées (eaux usées après traitement). L’eau reste donc le facteur limitant aux développements des activités humaines.

Les pollutions dont nous faisons état ne sont pas simplement liées à la capacité de traitement de la station d’épuration. Elles sont liées aux réseaux d’eaux usées, aux postes de relevage des eaux usées, à la (non) séparation des eaux usées avec les eaux pluviales, aux gestions de leurs boues. C’est cet ensemble qui est dans un état catastrophique, sans parler des assainissements individuels et des vidanges qui doivent être réalisées dans les règles.

Les réseaux d’assainissement dysfonctionnent particulièrement par temps de pluie...il serait donc urgent de travailler sur la gestion des pluviales et de ralentir le cycle de l’eau.

En gros, il faut faire tout l’inverse en matière d’aménagement du territoire que ce qui a été fait jusqu’à présent, où il fallait évacuer l’eau le plus rapidement à la mer => en travaillant tant sur les surfaces urbanisées que sur les bassins versants. Ce sont nos sols qui sont nos plus puissants réservoirs d’eau.
Les politiques d’aménagement doivent donc être revues, et chacun doit prendre ses responsabilités. Qui doit faire quoi ?

 L’État doit s’assurer que les territoires proposent des perspectives d’aménagement supportables => nous demandons au Préfet du Morbihan de geler tous les permis de construire et toute ouverture à l’urbanisation dans les PLU et les Scot. Il est grand temps qu’il exerce à nouveau son contrôle de légalité comme cela avait été fait par le précédent préfet pour les communes de Carnac et Ploëmel.

 Les collectivités territoriales (Communautés de communes) ont la compétence GEMAPI (gestion de l’eau, des milieux aquatiques et de prévention des inondations). Elles doivent faire les travaux d’entretien et de vérification des branchements eaux usées.eaux pluviales nécessaires. Les projets d’aménagement, de construction de lotissement et tout autre permis de construire devraient suivre un cahier des charges (obligations et non recommandations) pour infiltrer l’eau à la parcelle (parking de ZAC, lotissement....aménagement routier), le ralentissement du cycle de l’eau passe aussi par une modification des pratiques agricoles (préservation des zones humides, prairies humides, dédrainage des parcelles, restauration du maillage bocager par la plantation de haies)

Pour AQTA, un Plan Marshall de l’eau avait été annoncé lors de la visite de madame la Ministre de la Transition Ecologique au cours de laquelle un accent avait d’ailleurs été mis sur la nécessité de reconstituer le bocage. Cette annonce avait été formulée dans le cadre de France Relance qui a soutenu les collectivités pour améliorer leurs assainissements.

 Les mairies doivent réviser leur PLU en étant responsable => quel développement urbain est-il possible si l’assainissement n’est pas conforme ? Les prévisions démographiques des PAGD doivent tenir compte de l’état des réseaux d’assainissement.

Nous insistons : « il est inacceptable de poursuivre l’urbanisation tant que nous ne parvenons à gérer notre m....décemment, c’est absolument honteux pour notre territoire »

impression

2024-03-29
REMOUS
par Marc Laimé, vendredi 29 mars 2024 @ 11:27

Le 25 mars 2023, près de 20.000 manifestants convergent vers le chantier de la mégabassine de Sainte Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre l’accaparement de l’eau par une poignée de gros céréaliers soutenus par l’État. Interdite, la manifestation est sévèrement réprimée. Équipés "d’armes de guerre", parfois montés sur des "Quads", 3.200 gendarmes tirent plus de 5.000 munitions (grenades explosives ou assourdissantes, balles de LBD 40, ...) sur des militants déterminés, mais aussi des femmes, des vieillards, des enfants, des élus et même des blessés. Un "usage disproportionné et indiscriminé de la force", selon la Ligue des Droits de l’Homme. Plus grave : les autorités interdisent l’accès aux secours durant plusieurs heures. Résultat : plus de 240 blessés, dont certains entre la vie et la mort. Un an après, Off investigation et Reporterre, deux médias libre des actionnaires, du pouvoir, et des annonceurs publicitaires retracent minutieusement de l’intérieur et en toute indépendance l’une des plus graves répressions de civils organisée sous la Vème République depuis octobre 1961.